Confession of a new teacher

C’est ma première année d’enseignement à temps plein. J’ai étudié 7 ans à l’université avant de trouver mon chemin, du moins, ce bout de chemin-là. J’ai trouvé mon école de rêve, mais comme je ne faisais qu’un remplacement de quelques mois (jusqu’à la fin février), j’ai trouvé autre chose, dans une très belle et accueillante école, mais 2 fois plus loin de chez moi. Pas évident en partant. Mais bon, je commence, je mange mes croutes, j’apprends à tous les jours, je ne me plains pas trop. Sauf quand les enfants sont pas du monde!

Le fait est qu’en temps que nouveau prof, on peut être super apprécié par certains. On a l’énergie, la naiveté, la créativité, on n’a souvent pas de famille alors on se donne corps et âme dans notre travail, souvent trop. Mais il y a aussi l’autre côté de la médaille. On a les groupes et les contrats que personne veut, on arrive au milieu de l’année ou on n’a pas 100% de tâche, on se fait regarder par les parents comme si on ne connaissait rien et qu’ils en savent toujours plus que nous. Combien de nouveau prof s’est fait demandé par un parent: “En avez-vous, vous des enfants? Vous m’en reparlerez!” Ma mère, sage orthopédagogue à la retraite, m’a suggéré la réponse suivante: ” Avez-vous déjà été prof, vous? Vous m’en reparlerez!”

Et puis il y a les autres enseignants. Disons-le, c’est un milieu de filles. Pas de femmes, de filles. Parce que des fois, on se croit à l’école secondaire. J’ai grandi dans des écoles. Les partys d’amis de ma mère, c’était des profs. Presque tous les profs que j’ai eu durant mon primaire étaient déjà venu prendre un verre chez moi. Et j’en savais beaucoup plus sur eux et leurs interactions qu’ils auraient voulu que j’en sachs. Vous savez les niaiseries de filles au secondaire? Ben souvent elles se sont transportées à l’université dans les programmes d’enseignement (c’est pourquoi le monde de linguistique n’aiment pas les cours communs avec éducation) et ces niaiseries-là se transportent trop souvent dans les écoles, principalement primaire. Mon expérience de stage au secondaire ne me permet pas de m’étendre sur le sujet.

Ce n’est pas SI pire que ça. C’est juste qu’une fois de temps en temps, tu as un prof qui lance quelque chose à un jeune (genre first year teacher) pour lui faire sentir que tu sais pas encore comment ça marche, que eux, dans leur temps, ils n’auraient jamais osé, que la jeune génération (!) n’a pas le même respect envers les gens d’expérience qu’eux… Bref, qui te fait sentir comme une petite merde qui connait rien. La joie.

Et je suis certaine que beaucoup ne le font pas intentionnellement. Le sentiment en résultant est le même. Heureusement il y a les autres fois où ces mêmes collègues nous font sentir en sécurité, qu’ils te conseillent sans jamais te faire sentir que tu as BESOIN de leur conseil. C’est fragile l’orgueil et la confiance de nouveaux profs! Je suis entourée d’une équipe incroyable depuis le début de l’année (well… deux équipes incroyables). J’apprends énormément et je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre.

J’adore mon travail, même si c’en est pas un facile.

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